Max Cartier | Les hommes de pierre
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Les hommes de pierre

1989 – Les hommes de pierre

Les villages du Canton aux 10 sourires offrent un environnement propice auX travaux des plus grands artistes.
C'est au hameau de Sainte Claire, entre Tourrette et Levens, que le sculpteur Max Cartier a choisi de s'installer. Max Cartier a fait ses débuts dans les années 60 en exposant à plusieurs reprises aux Ponchettes et au Vinaigrier.
En 1984, le catalogue de son exposition à la Galerie Alexandre Delasalle à Saint Paul de Vence est préfacé par Restany, Michel Butor et Arman. Son art est alors reconnu pour son originalité et sa grande qualité. Il expose ainsi à Paris (Galerie Leaudouze, Ministère du Tourisme...) et sur la Côte d' Azur.
Plusieurs de ses oeuvres sont acquises par des communes (Cannes, Sophia, Valence d' Agen, Nice...) et des institutions comme , la LICRA ou l'UNESCO lui passent d'importantes commandes. Son exposition des ``Hommes de Pierre`` qui. s'est tenue tout au long du mois de septembre à l'Espace Chubac à Tourrette-Levens a connu un grand succès. Et en 1997 ; ses ``Hommes de Pierre`` seront exposés au MAMAC à Nice. La réputation de Max Cartier dépasse dès lors les frontières de l'hexagone puisqu'il fait parti des artistes qui ont été choisi pour représenter la prestigieuse Ecole de Nice lors d'une grande rétrospective qui se tient au Musée Meguro à Tokyo.
L'activité de Max Cartier, implique une tentative peu commune en matière de sculptures. Elle est la métamorphose du Laocoon enchaîné dont on ne sait plus s'il tente de s'extraire de ses liens ou s'il cherche plus encore à s'y mêler, tant la matière - d'abord de bois, puis d'objets, maintenant de pierre de plus en plus pesantes -à la fois le redresse sous l'enchaînement et l'enveloppe voluptueusement. Le sculpteur ne spécule pas sur la finalité de l'acte sculptural, ni sur la représentation. Il s'ensuit une tension excessive qui serait, dans une toute autre formulation, un seuil religieux - Claude Foumet Directeur des Musées de Nice 1994.
Le voyageur.
Nice Cote d'Azur : Cartier installe ‘’ Le Voyageur ’’

Sept mètres de haut, 22 blocs rocheux d'un poids total de 25 tonnes, solidarisés par six tonnes de fer à béton nouées et renouées comme simple ficelle à gâteaux : telle est, grosso modo, la fiche signalétique de la sentinelle formidable qui va veiller de tout son haut sur l'aéroport de la Côte d'Azur, depuis le rond-point névralgique distribuant la circulation entre Nice, les deux aérogares et la promenade Corniglion-Molinier.
Ce colosse minéral est né dans une carrière des collines de Saint-André sous les doigts, le fer et le feu du plasticien niçois Max Cartier.
Pour la Chambre de commerce et d'industrie qui l’a commandé, il incarne « Le Voyageur » et il accueillera samedi, à partir de 19 heures, tant les passagers des avions que les invités du président Benoît Aonzo à l'occasion du cinquantenaire des installations aéroportuaires de l'embouchure du Var.
Un « Voyageur » immobile sans doute, mais à y bien penser, un prodigieux « passager » du temps venu, sinon de très loin du moins de très longtemps : du fond des ages de la terre, témoin symbolique et impavide des origines de la Côte d'Azur - René CENNI, NICE-MATIN du Mardi 24 Septembre 1996.

``Cartier de Pierre``

Un jour, Max Cartier s'est avisé de la beauté, de l'extraordinaire présence de la pierre brute. Il y a asservi son art infiniment poli. Policé.
Ses ``Hommes de pierre`` en sont issus. Massifs, évidents, minéraux jusque dans les tendons de fer à béton qui les articulent.
Ils ne s'expliquent pas. Ne se rattachent à aucun discours sur l'art, aucune tribu de la critique.
Ils sont, à la fois les enfants naturels des pierres levées de la préhistoire, des cousins lointains des statues de l'Ile de Pâques, et la prescience -peut-être- des androïdes qui seront demain nos manœuvres. Ou nos survivants. Ils se dressent comme l'amorce d'une arche, lancée de la terre des hommes vers le ciel des Dieux - René CENNI, Nice-Matin 1995.