Max Cartier est hors normes, hors de toutes les écoles ou mouvements esthétiques de son temps. C’est un plasticien dont on se dit aujourd’hui avec le recul qui place son œuvre en perspective , que celle-ci, diverse multiples sans cesse renouvelée mais toujours sous tendue par une acception exigeante et radicale d’un travail débarrassé des incidences des modes, occupe à l’évidence une position singulière dans le panorama artistique de la fin du XX° siècle dans le sud (…)
Il ne s’est laissé influencé que par les meilleurs fréquentations : celles des maîtres d’apprentissage qui ont formé l’adolescent à comprendre et à aimer la matière dont sont fait les travaux et les jour. Soudeurs, zingueurs, il doit à ses maîtres l’intelligence des matériaux les plus divers : Il sait les associer, les amalgamer, les souder, les découper, jongler avec leurs qualités spécifiques (…)
Comédien d’instinct et de rencontre il vient, alors que démarrent les ‘‘sixties’’, de débuter quant à lui dans un chef d’œuvre du cinéma. Suivant la trajectoire de son copain Alain Delon, il s’impose à l’écran pour un coup de maître : il est le frère de ‘‘Rocco’’. Delon dans ‘‘Rocco et ses frères’’ .
C’est à la suite de cette expérience enrichissante comme comédien, que le jeune homme, revenu dans son Vieux Nice où il commence à rêver du décor d’un lieu qui deviendra vite l’endroit à la mode de la Côte d’Azur sous le nom de ‘‘la Camargue’’, entreprend de s’exprimer en créant, pour son seul plaisir d’abord, des objets dont il n’imagine nullement pire des ‘‘objets d’art’’…